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samedi 21 août 2021

Dictature ... ? voyons voir.....

Dimitrov, secrétaire de la IIIeme Internationale, donnait du fascisme la définition suivante (dans les années 30) : “Le fascisme est la dictature ouverte des éléments les plus réactionnaires du grand capital, mais qui s’appuie dans le même temps sur une large base de masse ».

En sommes nous là ? Non…..

Réactionnaire signifie « qui veut revenir en arrière ». Il est visible qu’aujourd’hui, ceux qui veulent revenir en arrière, finir de démolir complètement le programme du CNR, tout privatiser, gagner de plus en plus de millions et de milliards, ce sont les gros actionnaires, les grands patrons. Et ils y arrivent.

Pour autant, vivons-nous sous une « dictature ouverte » ? Certes, depuis 6 ans, nous avons vécu trois années sous des régimes dérogatoires au droit commun. Etat d’urgence terroriste, état d’urgence sanitaire, etc.. Mais le tout approuvé par des députés démocratiquement élus ! Les opposants politiques organisés sont ils emprisonnés, torturés, fusillés ? Non. Pourquoi ?

Pas la peine.

Le plus sur moyen, depuis pas mal d’années maintenant, de faire disparaitre les opposants, ce n’est pas de les mettre en prison, c’est de les mettre……. au gouvernement !! Et ça marche. Ils se heurtent au « mur de l’argent », ils s’inclinent devant la loi du marché, ils obéissent, bon gré mal gré,  à la Troika. Même les communistes, souvenez vous de la gauche plurielle. Pour reprendre ce qu’avait dit un ami italien, après le suicide du PCI, devenu Partito Democratica della Sinsitra, « Les communistes au gouvernement, c’est comme un cachet d’aspirine effervescent dans un verre d’eau. Pendant quelques secondes, ça bouillonne, ça fait des bulles, et puis ça fond et tu peux avaler tranquille !! ». Merci Jospin…

Donc, pas besoin de camps..

Evidemment, comme la nature a horreur du vide, même en politique, de nouvelles oppositions peuvent surgir.  Genre Cinque Stelle en Italie, ni droite ni gauche, avec son slogan ravageur « va fanculo », mouvement né sur Internet, quasi anarchiste qui finira...au gouvernement. Et là…., voir plus haut ! Et il  y est encore !

Après l’élection de Macronn, ni droite ni gauche, on a vu arriver au Parlement une majorité d’illustres inconnus, recrutés on ne sait comment, ramassis de beni oui-oui, prêts à tout voter, trop contents d’être sortis du néant où, espérons, ils retourneront un jour.

Du coup, à nouveau, d’autres mouvements apparaissent : les  Gilets Jaunes d’abord, plus radical et, aujourd’hui, mouvement anti pass.. Alors là, le gouvernement peut user de méthodes plus musclées.  Même si des manifs le Samedi, bon, pas très grave, les gros actionnaires ont peur d’une seule chose : la grève. Mais ils ont inventé contre la grève l’arme de destruction massive : le crédit ! Crédit à la consommation, crédit immobilier, crédit révolving, etc… Apparu d’abord dans les années 30 aux Etats Unis pour l’achat de voiture, il s’est imposé en France après guerre, à partir de 1948. Et aujourd’hui, tout le monde a un crédit à payer. Donc, la grève, pas besoin de l’interdire, les salariés se l’interdisent d’eux-mêmes !  « Tu comprends… faut que je paie le crédit de la maison, de la télé, les études du fiston.. » Qui de nous (militants) n’a pas entendu de phrases de ce genre, avant une action.

Donc, restent les samedis…

Mais là, la condamnation de ces mouvements se gagne, pour les possédants, non seulement grâce à  l’appui des médias, (et éventuellement avec ses robocops) entièrement à ses ordres, mais également parce que ces mouvements sont regardés avec une méfiance extrême par ses supporters, évidemment,  mais aussi par…… les opposants..  Enfin, les opposants « responsables », ceux qui se présentent aux élections…

D’abord parce que ces mouvements se développent en dehors d’eux, ce qui les exaspère, sans qu’ils se demandent pourquoi on ne leur fait plus confiance (voir plus haut !). Et ensuite parce qu’il suffit de déclarer « qu’il y  a des fachos », ou qu’il s’agit de rachitiques du bulbe anti scientifiques, pour qu’une partie importante des sympathisants de gauche (enfin, ceux qui restent) les vouent aux gémonies, parfois même en étant plus virulents que les supporters des gouvernants. Ce qui est vraiment, vraiment, vraiment pénible.

Gouvernants (entendez par là : milliardaires et leurs marionnettes) qui, pour en revenir à Dimitrov, bénéficient tout de même d’une « large base de masse ». La preuve par les élections. 18 % d’un corps électoral au premier tour, 55 % des votants au second tour, ça fait tout de même du monde. Puisque les abstentions, ça ne compte pas. D’autant que la gauche, intégrée dans le système, n’hésite pas à appeler à voter régulièrement pour « le moins pire », quitte même à s’effacer complètement. Dans les urnes comme dans la rue.. Et à laisser place nette aux candidats de ce système….

Donc, nous vivons dans un « système dominé autoritairement par les éléments les plus réactionnaires du grand capital  (la finance), système qui dispose d’une large base de masse. »

Mais non, nous ne sommes pas sous une « dictature ouverte ».

Parce que ce n’est pas la peine.

Le système n’y recourra qu’en cas d’extrême urgence.  Et à mon avis, il peut dormir tranquille. Et des multi milliardaires peuvent se balader tranquilles dans l’espace, pendant que des milliers de familles ne peuvent même pas rêver d’un week-end au bord de mer….

Ha, je ne parle pas du vaccin… Etonnant, non ????

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