Etaient présents pour la
CGT : Christine ROMANO, Jean-Marcel GARONE
Cette
réunion avait pour objet l’installation du Conseil CPAM pour la mandature de 4
ans (2018- 2021) avec notamment les votes pour les postes de président(e) et
vice-président(e) ainsi que les membres des différentes commissions (recours
amiable, pénalités financières, UIOSS, autonomie des personnes handicapées,
action sanitaire et sociale, aides individuelles et prestations
supplémentaires, admissions en non-valeur, remises de dettes, etc., etc…)
En
début de séance plusieurs organisations ont fait des déclarations, la CGT, la
CFDT, FO, la FNATH et le MEDEF.
A
noter, la déclaration du patronat varois ( ?) symbolique des velléités de ce
que devrait être, pour lui, le système de sécurité sociale.
En
effet, après s’être réjoui de la suppression par le Gouvernement des
cotisations salariales elle considère que cela ne constitue qu’un « premier pas
» et il milite désormais pour la suppression, dans un second temps, des
cotisations patronales.
Le
MEDEF affiche donc sans ambages son ambition de « fiscaliser » en totalité le
financement de la sécurité sociale voire carrément de « privatiser » la
sécurité sociale au profit d’un système d’assurance privée !!!
Cela a au moins le mérite
d’être clair !
La
CGT a réclamé au secrétariat de l’organisme une copie « in extenso » de cette
déclaration afin d’en « apprécier » toute l’étendue de sa malignité, nous ne
manquerons de vous la faire suivre.
Pour
sa part la CGT a fait une déclaration politique rappelant notamment par qui et
dans quel contexte la sécurité sociale a été créée, nous avons notamment évoqué
les attaques menées contre l’institution et rendu hommage à nos camarades en
lutte au sein des hôpitaux et des EHPAD en reprenant l’essentiel de leurs
revendications et en énonçant
les moyens de les
satisfaire.
Concernant
l’ordre du jour proprement dit et comme pour les autres organismes CAF et
URSSAF, nous avons pu constater que des négociations avaient eu lieu en amont
entre tous les membres du Conseil, notamment le MEDEF et l’ensemble des OS à
l’exception de la CGT comme à l’accoutumée.
Ainsi
et sans entrer dans le détail de toutes les commissions, la CFDT rafle la
présidence de l’organisme avec les voix de la totalité des membres du Conseil.
La CGT a présenté une
candidature et a recueilli 2 voix (les siennes).
Même scénario pour à peu
près tous les postes que se sont répartis les 4 OS (CFDT, CGC, CFTC et FO).
A
noter que FO, qui détenait la présidence de la CPAM du Var depuis 20 ans, a
laissé sa place à la CFDT au motif qu’elle avait obtenu la présidence de la CAF
du Var pour 2018 (sic … !) !!!
Autre
anecdote qui démontre la volonté délibérée d’hégémonie de la CFDT (avec la
complicité bien sûr des autres OS) :
Il
était possible pour certaines commissions importantes de procéder à un vote
chaque année ou tous les 2 ans pour permettre notamment de « faire tourner » et
donc de répartir les postes afin que l’ensemble des OS puisse siéger dans toutes
les commissions (ce que revendiquait la CGT). Là-encore
la position prise à l’unanimité par les participants a
été
de procéder à ces désignations pour la durée du mandat (4 ans) ce qui empêchera
la CGT de participer aux travaux de ces commissions.
EN CONCLUSION :
Nous
assistons encore une fois à de basses manoeuvres et à un déni de démocratie de
la part des 4 OS qui sans vergogne se soumettent au diktat du MEDEF qui sait
bien comment les amadouer pour les manipuler sans vergogne.
Derrière
ces coups tordus, rien de politique bien sûr, mais uniquement des
considérations bassement alimentaires et pour le MEDEF, la certitude de n’être
pas inquiété par des OS qui ont perdu depuis belle lurette toute conscience de classe
et ne connaissent plus la signification du mot syndicalisme !
Autre
anecdote pour finir : Nous avons appris dans la presse la semaine dernière
qu’en Meurthe et Moselle, le président de la fédération CFTC du bâtiment et la
« numéro 2 » de cette même fédération émargent respectivement à des
rémunérations de 17.000 € et 15.000 € par mois (oui vous avez bien lu !).
Ils
ont occupé et occupent encore tous deux des postes de présidence, de
vice-présidence ou de membres de commissions diverses au sein de la CAF, de la
CPAM et de l’URSSAF et même de la CARSAT de leur département.
Cela
leur permet de se faire payer ces rémunérations princières en grande partie par
ces organismes, l’un des deux a d’ailleurs fait d’ailleurs l’objet d’une mise
en examen en 2012 ce qui ne l’a pas empêché d’être reconduit à la tête de la
CAF et de continuer à siéger à l’URSSAF en 2018.
Le
fait que depuis plusieurs années la CGT soit écartée des postes à
responsabilité dans les instances paritaires ne devrait pas être considéré
comme un simple « postulat », le paritarisme, comme son nom l’indique implique
une notion d’équité, nous pensons qu’il serait opportun d’aborder
officiellement cette question avec les autres OS et de les
mettre en demeure de
s’expliquer sur ces pratiques pour le moins douteuses.