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jeudi 30 janvier 2020

Je vote "L'Energie Positive" ..et voici pourquoi!


Je vais voter pour la liste conduite par Marc Vuillemot.
Pour plusieurs raisons. D'abord, parce qu'en deux mandats, contrairement aux municipalités précédentes, l'équipe n'a pas explosé en plein vol. Aucun adjoint n'a été démis de ses fonctions  et pourtant la liste était plurielle.

Ensuite, parce que lors du premier mandat de 2008, cette équipe a trouvé une situation financière catastrophique. Qu'elle a largement redressée. Je renvoie toutes celles et tous ceux qui accusent l'équipe actuelle de mal gérer la commune à la lecture du rapport de la Cour régionale des Comptes, que vous trouverez ici :

Il a été publié en 2011, et porte sur les années 2002 et suivantes, ne concernant que la première année de la gestion de Marc Vuillemot, mais les 5 années précédentes.
C'est vieux, plus la peine d'en parler, pourrait-on dire. Certes, mais les pratiques qui ont conduit à cette situation sont assez ..étonnantes  pour que je ne sois pas disposé à voter pour celles et ceux qui les ont laissé faire. On ne sait jamais, si l'histoire se répétait.

Quelques exemples (page 10) 
 "1.2.1 Des reprises sur provision prématurées
Les résultats de clôture du compte administratif 2007 ont été artificiellement équilibrés grâce à des reprises sur provision cumulées sur plusieurs exercices pour un montant total de 12,6 M€8 et l’utilisation du CLTR (Credit à long terme renouvelable, à éviter !!)  à hauteur de 11,1 M€. Le tableau suivant montre comment la reprise sur provision et l’utilisation du CLTR ont permis cet équilibre :"
Outre qu’une telle opération constitue un expédient qui masque la dégradation des finances communales, la reprise sur provisions est intervenue de manière prématurée, exposant la commune à un risque financier.
Également
 " 1.2.2 Des dépenses inscrites à tort en section d’investissement.
Plusieurs marchés d’entretien et de réparation ont été imputés en section d’investissement alors qu’ils auraient dû figurer au compte 615 de la section de fonctionnement."
Page 11
"Les écritures comptables liées à la renégociation intervenue en 2003 n’ont été passées que le 16 décembre 2004, soit un décalage d’un an avec changement d’exercice budgétaire. Même si cette prise en compte tardive est neutre d’un point de vue comptable, elle témoigne d’un suivi insuffisant."

Et ensuite "En conclusion, il apparaît que le contrat passé avec Vert Marine (il s'agit du complexe aquatique de Vignelongue, NDLR)  pour la période 2004-2008 présentait un déséquilibre substantiel au détriment de la collectivité.
D’un côté, le fermier ne devait qu’une redevance symbolique en contrepartie d’un équipement d’une valeur de 10 M€, et ses obligations en matière d’entretien et de renouvellement laissaient l’essentiel à la charge de la commune. De l’autre, celle-ci versait des compensations à la société sans lien avec la réalité des coûts occasionnés par les contraintes de service public.

Je vous conseille de le lire par vous-mêmes. C'est certes un peu aride, pas très amusant, mais instructif.

Ces années là (2003, 2004, 2007) il se trouve que plusieurs des candidat(e)s d'aujourd'hui étaient élu(e)s. Vous en trouverez la liste ici :

Je trouve assez malvenu qu'aujourd'hui, elles et ils viennent donner des leçons de gestion…….
Et donc, la majorité actuelle a redressé cette situation. Et a également, avec constance, mené à bien des projets malgré des oppositions nombreuses, des obstacles multipliés par des "associations" où l'on retrouve, là aussi, des anciens de la majorité des années passées.

Donc, la droite n'aura pas ma voix. Même si d'anciens élus de droite se font aujourd'hui photographier avec des ministres LaRem et  s'allient à d'anciens candidats de gauche, une "gauche responsable" (??).

Pour en revenir aux explosions en plein vol, l'exemple le plus fameux concerne le FN, pardon le RN. Six élus en 2014, plus aucun aujourd'hui ! Ils ont tous quitté leur parti, soit par démission, soit par exclusion. Comme d'ailleurs, pas mal de leurs prédécesseurs !!!
Bon, évidemment, ils vont avoir des voix. Il suffit de dire qu'on est dans le parti de Marine, qui n'aime pas les immigrés. Donc, quand on n'aime pas les immigrés, on vote Marine, et ses candidats, sans se préoccuper du reste. Attention, les immigrés...de fraîche date, hein, suivez mon regard, vous m'avez compris. Parce qu'en examinant le nom des candidats successifs à La Seyne, on voit bien qu'ils ne s'occupent guère de leur arbre généalogique…..
 Et finalement, il apparaît que vraiment l'écologie est à l'ordre du jour.. Le nombre de candidats "recyclés" est frappant. Un ancien colistier de Mr Vittel, à droite, passé un temps à gauche, puis "fan" de Larem de la première heure (c'était dans l'air du temps !) se retrouve aujourd'hui "fan" de l'écologie (c'est dans l'air du temps…. électoral.). Un autre, d'bord Modem, puis FN, ensuite indépendant, est très attiré aujourd'hui par la droite classique, et son conglomérat…
Pour rester sur le chapitre écolo, je suis né à La Seyne voilà 70 ans. J'ai vu la construction de "La Banane" (et sa destruction voici peu!). Pour y aller, on traversait des terrains agricoles, qui s'étendaient après le stade de la Muraillette jusqu'à  ce bâtiment. Il y avait des vaches, des prés, des cochons, des ruisseaux plein de têtards.
Pour aller à la plage des Sablettes, on prenait le "Vieux Chemin des Sablettes", avec d'immenses champs d'artichauts à droite et à gauche. Ou alors, on passait par l'Evescat, et les collines boisées. Aujourd'hui, il y a des lotissements, des villas, des immeubles partout. Et bien des écolos d'aujourd'hui habitent sur ces anciens terrains bâtis sur les espaces naturels de ma jeunesse. Et ils demandent qu'on ne construise plus….Leurs maisons, c'était normal. Les nouveaux arrivants ? Qu'ils aillent habiter ailleurs !! Là aussi, le dernier arrivé ferme la porte…
Et finalement, je me dis, amèrement, que ceux qui ont détruit le chantier pour en faire un espace vert étaient des écolos avant l'heure..

Et ainsi de suite. Alors, c'est la liste d'union menée par Vuillemot qui aura ma voix. Parce que j'ai envie de la voir mener à bien les projets qu'elle a mis en chantier, dont certains ont vu le jour, et d'autres, enfin, vont pouvoir être menés à terme. Je pense, entre autre, au projet de l'Atelier mécanique.  Mais pas que…………….


mardi 21 janvier 2020

Quand la sécu n'existait pas... Mai 1897, accident du travail au chantier Naval, La Seyne

Ci dessous, le scan d'un compte rendu d'une entrevue entre Monsieur LAGANE, Directeur des F.C.M (Forges et Chantiers de la Méditerranée) et des délégués du Syndicat des ouvriers perceurs, riveurs et chanfreineurs des Chantiers. Vu qu'il est assez difficile à lire, la retranscription est dessous, avec quelques commentaires.







Syndicat des ouvriers perceurs, riveurs et chanfreineurs de La Seyne



La Seyne, Mai 1897



Rapport de la délégation agissant au nom de la famille Tosello.

Les délégués Laugier, Forget, Boeri et Cavasse se sont présentés ce jour devant Monsieur le Directeur des Forges et Chantiers. Le délégué Forget a pris la parole pour demander quelle devait être la marche à suivre et où la famille Tosello devait s'adresser pour les responsabilités civiles au sujet de l'accident mortel pendant le travail le sieur Tosello.

Monsieur Lagane a répondu qu'il n'y avait qu'à s'adresser à la Compie (compagnie) d'assurance l'Urbaine. Le délégué Forget ayant insisté sur le fait que l'ouvrier en question, comme du reste tous les ouvriers des Forges et Chantiers de La Seyne, n'avait jamais rien traité avec la Compagnie d'Assurance, qu'il n'y avait pas lieu par conséquent de s'adresser ailleurs qu'à la compagnie pour laquelle travaillait le sieur Tosello. Monsieur Lagane dit qu'il avait donné des ordres dernièrement  pour que la Compagnie d'Assurances se mette en communication avec la famille intéressée afin de faire un arrangement amiable si possible;  mais sur notre affirmation que la compagnie d'assurances n'avait jamais fait aucune proposition ni d'offre, Monsieur Lagane s'est engagé à envoyer Monsieur Valacca (?) auprès de l'assurance pour lui dire de voir le chef de cette famille pour lui faire une offre dans des conditions acceptables.

Monsieur Lagane nous a dit en outre qu'il était regrettable qu'il n'existe aucune loi fixant l'indemnité à donner aux héritiers de ceux qui trouvent la mort en travaillant, que très souvent il y avait de l'imprudence de la part de l'ouvrier, que l'on donnait des planches et des cordes lorsqu'on on en  demandait . Le délégué a répondu a cette question que très souvent pour le travail de minime importance on ne pouvait pas, sur les prix faits, perdre du temps pour faire un échaffaudage (sic) dans les règles. Monsieur Lagane nous a dit que lorsque l'ouvrier était commandé pour aller faire un travail sur un échaffaudage mal établi, qu'il devait le faire remarquer au contremaître et ne pas y aller et que dorénavant les contremaîtres seront responsables des accidents.

Au sujet d'une loi  fixant l'indemnité à donner aux victimes du travail le délégué Laugier que selon lui il n'était guère possible qu'une loi puisse être établi pour ces cas, car s'il arrive quelque fois qu'il y ait faute de la part de l'ouvrier il y a aussi souvent faute du patron pour manque de précaution pour la sécurité ds ouvriers.

Monsieur Lagane a répondu que cela était à discuter.
Sur ce nous nous sommes retirés.

Signature des délégués
 
Quelques précisions
Les syndicats ont pu se créer à partir de loi Waldeck-Rousseau, ministre de l'Intérieur républicain qui la fit voter le 21 mars 1884 . Il semble donc que le syndicat cité ci dessus ait été créé peu de temps après.D'ailleurs, le chantier va connaitre deux grèves dure, dans les années 1896-97, et ensuite en 1898 (pour la gestion de la mutuelle)

Les ouvriers en question exerçaient un métier pénible, et dangereux. Avant l'invention de la soudure, les plaques d'acier des bateaux étaient rivées. On les faisaient chevaucher légèrement, on les perçait et on posait des rivets dans ces trous. Il fallait chauffer le rivet pour écraser à coups de masse l'extrémité du rivet afin de bien unir les deux plaques. Et pour les navires, cela se faisait sur des échafaudages, puisque les plaques étaient à la verticale.

Et donc, il s'agit ici d'un accident mortel, ayant couté la vie à l'ouvrier TOSELLO.
Nous sommes en 1897. Il n'y a pas de sécurité sociale (il faudra attendre encore près de 50 ans, et la victoire des alliés et de la Résistance sur les nazis et un patronat collaborateur). 

Donc, que doit faire la famille ? Normalement, mourir de faim....Puisque la seule réponse de la Direction des Chantiers, face aux délégués, c'est qu'ils n'ont qu'à aller voir une compagnie d'assurances privée.. et qu'il veut bien intervenir pour trouver une solution "à l'amiable". Et puis d'abord, hein, c'est peut être la faute de l'ouvrier qui veut travailler trop vite...

Pourquoi ? A l'époque existait ce qu'on appelle "les prix faits". Pendant une certain période, les ouvriers étaient payés "à la tache". Dans ce cas là, une plaqué rivée rapportait x francs. Plus on en rivait, plus on gagnait. A la fin de la période, on revenait à une cadence "normale". Donc, pendant cette période, on allait le plus vite possible. Et comme les échafaudages fignolés, ça faisait perdre du temps..ben ce sera la faute aux contremaitres. Qui ralentiront donc la cadence et seront mal vus..

Un souvenir personnel : mon grand père, qui a été un temps (cinq ans) ouvrier au Chantier, me racontait souvent que lorsqu'il était "matelot" (apprenti) son ouvrier "tuteur" lui disait souvent, pendant cette période "Pitchon, c'est un attrape couillons. A la fin le patron va nous dire que si on est capable de travailler plus pendant les prix faits, ça va devenir la cadence normale. Alors, d'aise d'aise (doucement!!) "

Bon, ça n'existe plus. On a juste remplacé ça par l'atteinte d'objectifs plus élevés que les objectifs "normaux" pour toucher intéressement et primes diverses. 
Aujourd'hui, une des rues de La Seyne porte le nom du Directeur des FCM. Aucune le nom de Tosello, la victime. Aucune non plus les noms de Boeri, Laugier et Forget.....


 Sue les riveurs, un émouvant documentaire sur les chantiers de Port De Bouc.







dimanche 19 janvier 2020

Les charges patronales ? Mon oeil !!!


Les "insupportables charges patronales" ? Mon œil ! 44.87 € sur un SMIC à 1.196 € nets !!!



Quand on écoute les grands patrons pousser des cris d'orfraie quand on ose parler d'augmenter les cotisations sociales (abusivement nommées "charges patronales", comme si les actionnaires chaque mois sortaient des sous de leur propre portefeuille) et qu'ils sortent des chiffres sur le "coût du travail", on les plaint presque. Par exemple, sur le site "simplement-entrepreneur" on peut lire,  "Par opposition aux charges salariales dont le paiement revient à l’employé, les charges patronales sont supportées par l’employeur." Le malheureux. Il va se ruiner….

Et, quand on regarde le montant "officiel" de ces cotisations, on tombe sur des pourcentages.. terrifiants .Genre de 24 à 42 %.



En fait : 

Au 01/01/2019, le SMIC mensuel brut (base 35 heures) s'élève à : 1.539 €.

Le SMIC mensuel net (base 35 heures) est de : 1.196  €.

Les charges patronales après abattement (Réduction Générale des cotisations patronales qui fait suite à la Réduction Fillon) s'élèvent à 44.87 € .

Déjà, c'est plus supportable, non ? 
Surtout que quand on embauche un salarié, même a 1.521,22 € brut, c'est qu'il rapporte beaucoup plus. Sinon, on ne l'embauche pas. La différence entre ce qu'il rapporte et son salaire brut, c'est le profit…

La différence entre le brut et le net, ce sont les cotisations sociales (salariales et "patronales") encaissées par les URSSAF qui les reversent immédiatement aux Caisses d'Allocations Familiales, aux CPAM (Maladie) et Vieillesse ( Retraites)


Si nous allons sur le site de l'URSSAF, justement, ici :

Allez y, vous tombez sur ce tableau..


    



Cliquez sur SMIC (dans la case "Salaire brut") en allant sur le site, pas sur l'image !!!!!
Ensuite, ne vous occupez pas des rubriques CDI, CDD, ni du questionnaire sur le nombre de salariés (ceci dit, si vous comptez embaucher, vous pouvez y répondre !!) etc..descendez vers le bas de la page, jusqu'à "feuille de paie"" et vous verrez les totaux..


Réduction de cotisations :                  -494.63 €

Total de retenues" patronales" :            63.65 €

Faisons le calcul : le vrai pourcentage des "écrasantes charges patronales" ,

c'est  2.83 % !!!!!!!


Tous les mois, donc, la sécu a un manque à gagner de 494.63 sur un salarié payé au SMIC. Le profit de l'entreprise, lui, est augmenté de cette somme.



Sur l'année, cela fait 5.935,56 €


Il y a en France 2.32 millions de salariés payés au SMIC en 2019 (contre 1,98 million en 2018, soit un plus haut depuis 11 ans.)


Chaque année, donc, la Sécu perd 13.770.499.200 €.

13 milliards 770 millions 499.200 euros.

Et autant de profit en plus pour les entreprises.

Uniquement sur les Smicards.


Mais en plus, c'est 82% de la population active en France qui touchent une rémunération moyenne à peine supérieure au Smic. 
Rions un peu : supposons que vous embauchiez un salarié à 1.600 euros brut, 80 euros de plus que le SMIC.  La réduction de charges sera de 462.32 euros, 32 euros de moins, et le total des "charges patronales" de 117.30 € : 54 euros de plus (et donc, de moins en profit).. Une perte abyssale, insupportable...Donc, aucun intérêt. Tant pis pour le salarié, et tant pis pour la Sécu. Il restera au SMIC ! 
De toutes façons, les cotisations qui manquant à la Sécu sont compensées par l'Etat. (Jusqu'en 2019. Avec Macron, c'est fini.!!) 


Aie, l'Etat, c'est nous! Via la CSG et la CRDS.

Et donc, les salariés qui ont cotisé toute leur vie continuent à cotiser sur leur retraites. Et de plus en plus. Histoire de sauvegarder "les marges des entreprises" et d'assurer "leur attractivité et leur compétitivité" au "niveau européen et mondial". En clair : assurer des dividendes maximum aux actionnaires..

La politique actuelle, dont Macron n'est que le chargé d'affaires provisoire, c'est la fin de la Sécu à très court terme.. C'était d'ailleurs clairement énoncé par le numéro 2 du Medef, Denis Kessler, voici quelques années :  "Il s'agit de défaire méthodiquement le programme du CNR"(Conseil nationale de la Résistance) . Nous y sommes..

Vous pouvez retrouver sa déclaration de 2007 in extenso ici : https://blogs.mediapart.fr/republicain/blog/191211/denis-kessler-il-sagit-de-defaire-methodiquement-le-programme-du-cnr




Géométrie variable...

  Donc, la Russie, pays soumis a la dictature de Poutine, va le réélire. A coup sur, puisque c’est une dictature. Même s’il y a plusieurs ...