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lundi 29 juin 2020

Ai vist lo lop lo rainard la lebre...

Donc, résultat sans appel à la Seyne. 
Avec tout de même, des chiffres inattendus.
Jugez en. Au premier tour, le total des voix Vuillemot (3.542) et Patentregger (2.130) ça fait 5.672.
Au second tour, la liste d'union n'en fait 5.429, soit 243 de moins que..possible. Visiblement, des électeurs du premier tour pour ces deux listes sont soit restés chez eux, soit allés voter pour une autre liste. Au vu des certains commentaires (quasi haineux) sur des réseaux sociaux après la fusion, je penche pour la seconde possibilité.

Au premier tour toujours, la liste Torres fait 1.722 voix, la liste Daninos 1.359 voix, la liste Bessone 417. Total de ces trois listes, qui fusionnent pour le second tour : 3.498. La liste d'union n'en fera que 1.877, soit 1.621 de moins. Nul doute que ces voix là (de Lrem à la droite bien à droite) sont allés sur la liste Bicais

La liste RN  fait 2.402 voix au premier tour. Et 1.767 au second, soit 635 voix de moins. Là aussi, pas la peine de se demander où elles sont allées. J'ai entendu (ils parlaient fort, à l'extérieur de mon bureau de vote, le 121) le délégué de liste de MMe Bicais déclarer à l'assesseur(e) du RN "Je partage entièrement vos idées, depuis longtemps. mais aujourd'hui, si on veut être efficace, il faut agir autrement. Marine n'y arrivera jamais". (Pas d'accord du tout, la supportrive du RN !!) On peut ne pas me croire, évidemment, mais je suis sûr de ce que je dis !! 

La liste Bicais, elle, passe de 3.358 voix à 7.164, soit 3.806 voix de plus. devinez d'où elles viennent..
Notre ville va donc être dirigée et gérée par un conglomérat, pardon une mesclade, non, une coagulation, zut ! une coalition, j'y arrive alliant LREM, LR et RN. En pensant a ce trio, je passe inévitablement à la célèbre comptine "J'ai vu le loup, le renard et la belette, j'ai vu le loup et le renard danser". Ou à la version provençale, où l'on dit "Ai vist lo lop, lo rainard, la lèbre", la belette est remplacée par un lièvre.
Reste à savoir qui sera le loup, la belette, ou le renard. mais comme dit dans la chanson "Nos i fotem tot per cuol" ....
Si vous voulez entendre Mont-joia, c'est là : https://www.youtube.com/watch?v=kX0tnJ-WZL8.
 Et si vous voulez la traduction, demandez moi ..

dimanche 21 juin 2020

Depuis plus de 850 ans, plus ça change, plus c'est pareil..


 Au début du moyen age se constituent peu à peu des "communes" , appelées "Bourgs". A l'origine, le terme "bourgeois" servira justement à désigner les habitants des bourgs. Celles ci obtiennent souvent des franchises, et s'organisent de façon indépendante. Mais très vite, les divisions se creusent entre habitants... On distingue les "majores, divites" (les gras) et les "minores, pauperes" le commun, les pauvres. Et souvent, ça se creuse tellement que ça finit mal..Comme rapporté ci dessous dans le tome 1 (il en compte cinq) d'un ouvrage qui raconte l'histoire de France non pas à travers les "grands hommes" (ceux qui laissent en règle générale une trace sanglante dans leur sillage) mais à travers les gens du peuple...

Extrait du Livre : "Histoire du peuple français". Tome 1 "Des origines au Moyen Age" (contenant lui même un extrait d'époque)

Sans avoir toujours un caractère aussi grave, on note des insurrections, survenues toujours entre bourgeois et peuple, à Paris en 127O, à Provins, à Rouen, Caen, Orléans vers 1280,  à Béziers  en I288, à Reims en 1292, etc . Les causes sont presque toujours les mêmes: au sein  de la population urbaine une oligarchie bourgeoise s'est constituée, composée en général de riches commerçants qui s'approprient les charges de la ville et d0nt  la gestion financière en particulier est testable. Le juriste Beaumanoir a décrit très clairement la  cause et le processus des troubles :
" Nous voyons plusieurs bonnes villes les pauvres ni les moyens (les moins pauvres) n'ont nulles administrations de la ville, mais les ont toutes les riches hommes pour ce qu'ils sont redoutés du commun pour leur avoir ou pour leur  lignage (à cause de leur fortune ou de leurs relations de famille )
Ainsi advient iI que les uns sont maires ou jurés ou receveurs (trésoriers); et en l'autre année  après les font de leurs frères (ils nomment dans ces charges leurs frères) ou de leurs neveux ou de leurs prochains parents si bien qu'en dix ans, ou en douze,  tous les riches hommes ont toutes les administrations des bonnes villes. Moults de contents (beaucoup de discordes) meuvent  dans les bonnes villes de communes pour Ia taille, (l'impôt)  car  il advient souvent  que les riches hommes, qui sont gouverneurs des besognes mettent moins qu'iIs ne doivent eux et leurs parents, et déportent (exemptent de l'impôt) les autres riches hommes.  Et ainsi court tout le faix (le poids) dessus la communauté  des pauvres hommes. Et pour cela a été maint mal fait, pour ce que les pauvres ne le voulaient souffrir, et ne savaient pas bien la droite voie de pourchasser leur bien (la bonne manière  de réclamer justice), hors que de leur courre sus, (de se révolter, en gros). Si en ont été fois maints occis (on les a trucidé...., traduction perso ) et les villes mauvaisement démenées p a r les faux entrepreneurs"
Ce lumineux passage montre en raccourci toute l'histoire  des insurrections populaires et pas seulement  celles de la période médiévale : accaparement des  fonctions administratives par les dynasties bourgeoises, spécialement de  celles qui ont trait à  la justice et aux finances, injuste répartition de  l'impôt qui fait peser sur les plus pauvres tout le poids des charges de la cité, et pour finir sursaut exaspérés des faibles que la justice, détenue par des bourgeois, refuse d'entendre, qui du reste ignorent de quelle manière se défendre et à qui on ne laisse comme ultime ressource que la violence qui les discréditera.

Fin de l'extrait... On notera en particulier la dernière phrase.. Et encore, à l'époque, les  puissants n'avaient pas BFMTV et autres chaines de désinformation.

jeudi 11 juin 2020

Retraite : alerte sur les complémentaires Arrco-Agirc



18 millions de salariés cotisent à l’Agirc-Arrco avec leurs employeurs (1,7 million d’entreprises) pour préparer leur retraite complémentaire. Ce régime fonctionne  "par points", le régime que l'on veut imposer à tous.. Un régime où vous achetez des points chaque mois, à une valeur X, et qui transformés en pensions lors de votre départ, à la même valeur X…ou à peu près !
12,6 millions de retraités perçoivent chaque mois une allocation de retraite complémentaire Agirc-Arrco, pour un montant total annuel de versements s’élevant à 78 milliards d’euros

Le 7.05.2020 on pouvait lire dans la presse :
"Retraites: Agirc-Arrco demande huit milliards d’euros pour payer les pensions de juin et juillet.
Le régime de retraite Agirc-Arrco est dans une situation financière compliquée et demande un prêt de huit milliards d’euros au gouvernement." (1)

Nouvelle déjà inquiétante, puisque dans un régime par répartition, les cotisations encaissées par les URSSAF (les horribles "charges sociales") sont immédiatement reversées aux Caisses et servent à payer les retraités.
Mais à l'Arrco-Agric, c'est donc  le système a points qui est appliqué.
Admettons qu'à cause du manque de cotisations, suite à la crise, la situation soit compliquée.. L'état  (nous) débloquant en ce moment  des dizaines de millions pour les entreprises, les cliniques privées, etc… on s'attend à ce que le gouvernement fasse une avance.
He bien non…

Le 9 Juin toujours dans la presse :
"L’Etat refuse de faire crédit à la caisse de retraites complémentaires Agirc-Arrco
L’organisme, qui fait face à des problèmes de trésorerie, devra emprunter « de l’ordre de 2 milliards d’euros » pour sécuriser les pensions de juin et juillet." (2)

Ce qui veut dire, au passage, qu'une partie des cotisations payées par les salariés vont servir à payer les intérêts de ce prêt, et donc à finir dans les poches des actionnaires des banques prêteuses…et pas dans les pensions de retraite.

Mais, malgré tout, il ne faut pas s'en faire, déclarent les gestionnaires des caisses. Ces caisses disposent en effet dune réserve de plus de 65 milliards en 2019.

Mais alors, où est le problème ????
Ben tout ce trésor  est constitué d’obligations et d’actions (à hauteur, de 70 % d'obligations  et de 30 %d'actions) : or, pas mal d’entre elles ont vu leur valeur dégringoler au cours des derniers mois, suite à la crise.. Donc les dirigeants ne veulent pas vendre en ce moment, pour éviter des pertes.

Donc, contrairement à la retraite sécu, par répartition, où les cotisations sont versées directement aux Caisses de retraite, une partie de l'argent collecté (une grosse partie) dans ces caisses complémentaires  est investie en obligations et actions. Donc, 30% de 65 milliards =  19,5 milliards sont en Bourse. En cas de krach boursier genre 1929..ben… c'est perdu….

Les dirigeants de ces caisses sont, à tour de rôle, un représentant des salariés, CFDT, et un représentant du Medef..des "partenaires sociaux" qui votent régulièrement les uns pour les autres..

En attendant, l'inquiétude grandit….Voir ici :




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Géométrie variable...

  Donc, la Russie, pays soumis a la dictature de Poutine, va le réélire. A coup sur, puisque c’est une dictature. Même s’il y a plusieurs ...